Imprimer
Commentaires
Ovins, caprins

L’OIE et la FAO concoctent un plan contre la peste des petits ruminants

Publié le 29/08/2016 - 10:37
Des feuilles de route régionales sont en cours d’élaboration  pour une campagne d’éradication qui devrait s’étendre sur 15 ans. Photo : OIE 

Les deux organisations internationales préparent une campagne pour éradiquer le virus responsable de la mort de milliers de moutons et de chèvres chaque année, y compris sur le continent africain. 

 

On la connaît peu, mais la peste des petits ruminants (PPR) se propage à travers le monde. Selon l’Organisation de la santé animale (OIE), elle serait désormais présente dans 76 pays dont plusieurs en Afrique. 

Cette maladie virale a de graves répercussions sur les ovins et les caprins. Le virus est susceptible de « tuer jusqu’à 90 % des animaux infectés en l’espace de quelques jours », selon l’OIE. Les experts de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l’OIE ont même recommandé la vaccination de 800 000 moutons et chèvres. Des zones de quarantaine ont également été créées et la surveillance des animaux s’est accentuée.

 

2 milliards de dollars de pertes par an dans le monde

Au cours des deux dernières décennies, la PPR s’est propagée rapidement, principalement en Afrique, en Asie et au Moyen Orient qui abritent quelque 80 % des 2,1 milliards de petits ruminants dans le monde.

Cette situation est dommageable car les moutons et les chèvres sont des atouts majeurs pour les ménages pauvres des zones rurales. Ils fournissent des protéines, du lait, de la laine, des fibres, de l’engrais organique. Ils représentent souvent aussi un capital social essentiel et un accès au crédit financier.

La maladie entraînerait plus de 2 milliards de dollars de pertes chaque année dans le monde, selon la FAO. Au-delà de la valeur économique, les animaux malades s’ajoutent aux défis liés à la sécurité alimentaire et à la nutrition auxquels sont confrontés plus de 300 millions de ménages vulnérables qui s’adonnent à l’élevage de bovins et de caprins dans les régions affectées.

 

Une éradication possible

L’an dernier, lors de la Conférence d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, des responsables de 15 pays ont adopté une stratégie mondiale pour le contrôle et l’éradication de la maladie. Cette stratégie est semblable à la campagne qui avait mené à l’élimination de la peste bovine dans le monde, en 2011. Des feuilles de route régionales sont en cours d’élaboration pour une campagne d’éradication qui devrait s’étendre sur 15 ans.

« Les vaccins actuels étant efficaces et abordables pour la plupart des gens, une éradication mondiale est possible sur le plan technique, précise l’OIE. Néanmoins, il est nécessaire d’établir des systèmes de livraison pour les communautés agropastorales vivant dans les zones éloignées afin de s’assurer de leur efficacité ».

De nouveaux vaccins, probablement issus d’une combinaison d’autres maladies, pourraient aussi être développés à des prix moins élevés, selon l’Organisation. La capacité de diagnostic des laboratoires et les compétences devront également « être renforcées ».

« Le passage de l’étape de contrôle à celle de l’éradication de la maladie nécessitera une action persistante et coordonnée, explique-t-on à l’OIE. Cela nécessitera des programmes de vaccination intensifs et ciblés visant à atteindre 80 % des animaux ».

 

Ajouter un commentaire

Pour ajouter un commentaire, identifiez-vous ou créez un compte.

Nos publications

  • Circuits Culture
  • Cultivar Élevage
  • Cultivar Leaders
  • Culture légumière
  • L'arboriculture fruitière