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Du 13 au 15 septembre

Toujours beaucoup d’Africains au Space de Rennes

Publié le 15/09/2022 - 14:06
Une partie de la délégation avicole de Côte d'Ivoire au Space de Rennes. Photo : A. Hervé

La Côte d’Ivoire compte sa plus grosse délégation d’aviculteurs depuis le début du Space de Rennes. Sindou Fofana, président de l’association des aviculteurs, et les siens viennent chercher idées, partenariats et matériels pour développer une filière en devenir au pays du cacao et de l’anacarde. Nous les avons rencontrés. Témoignages.

« Pour l’instant, la consommation en poulets de chair est de 2 kg par an et par habitant en Côte d’Ivoire. L’objectif du gouvernement est de passer à 6 kg d’ici 2030. Idem en œufs : nous voulons passer de 58 à 100 œufs consommés par habitant et par an », explique Sindou Fofana, président du conseil d’administration de l’association nationale des aviculteurs de Côte d’Ivoire (Anavici). Nous sommes au Space de Rennes, en France. Comme d‘habitude, le Salon de l’élevage breton – l’un des plus importants d’Europe – accueille plusieurs délégations africaines. Parmi elles, la Côte d’Ivoire et particulièrement l’Anavici. Celle-ci compte sa plus grosse délégation depuis le début du Salon. Une dizaine d’éleveurs, de vétérinaires et de membres du ministère de la Production animale et des Ressources halieutiques ont fait le déplacement à Rennes.

« Ici, notre objectif est clair, explique Sindou Fofana. Nous venons nous inspirer des modèles de développement de l’aviculture occidentale pour pouvoir répondre aux objectifs de notre gouvernement. » Il s’agit de moderniser l’élevage avicole ivoirien, même s’il compte déjà de belles structures. C’est un enjeu de taille. En Côte d’Ivoire, la filière avicole emploie plus de 120 000 personnes.

Autre grand enjeu : le coût de l’alimentation animale. Celui-ci reste un point noir de l’élevage ivoirien. « Nous produisons du maïs, mais nous sommes aussi obligés d’en importer. Cela nous coûte de plus en plus cher. Tout comme le soja que nous faisons venir d’Argentine ou du Brésil », déplore Amine Louise N’Cho, aussi présente au Space. Cette avicultrice de l’est du pays, comme ses consœurs Assetou Coulibaly (San Pedro) et Djenebou Traoré (Abidjan), évoquent des augmentations du prix de l’aliment de « 30 à 40 % depuis une année ». La guerre en Ukraine n’a fait qu’aggraver les choses. Cette crise « a fait bondir le coût des transports », confirme Sindou Fofana.

Sindou Fofana (à g.), président de l'Anavici et Touré Bafadiby, aviculteur, au Space de Rennes. Photo : A. Hervé

Sindou Fofana (à g.), président de l'Anavici et Touré Bafadiby, aviculteur, au Space de Rennes. Photo : A. Hervé

À Rennes, Issouf Belem est venu s’enquérir du matériel d’élevage. « Je suis à la recherche d’une chaîne d’alimentation et d’abreuvoirs », confie cet éleveur de 40 000 poules pondeuses. Avec ses 1 120 plateaux d’œufs produits chaque jour, pas question pour lui de se contenter de matériel approximatif ou peu performant. « Ici, j’ai vu de belles choses, confie-t-il. Seulement, c’est un peu cher. » Une solution est de se regrouper pour acheter. C’est ce qu’envisage d’organiser Sindou Fofana. « Nous visons l’achat d’un matériel commun de séchage des litières, dit-il. Ce site pourrait servir à plusieurs éleveurs d’une même région. » Utile, quand on sait que la grippe aviaire sévit aussi en Côte d’Ivoire.

En attendant, Sindou, Issouf, Amine Louise, Djenebou, Assetou et les autres poursuivent leur visite au Salon de Rennes.

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