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Contre la malnutrition

L’urgence aussi pour l’agriculture

Publié le 14/09/2021 - 10:12
L’Afrique jouit d’un potentiel agricole remarquable, comme cette récolte de cacao en Côte d’Ivoire. Photo : Antoine Hervé

Des milliards ont été débloqués pour lutter contre la Covid-19. Il en faudrait autant pour développer l’agriculture africaine. Objectif : lutter contre la malnutrition. Elle touche des centaines de millions de personnes sur le continent dont beaucoup de petits paysans.

Les gouvernements du monde entier ont su débloquer en urgence d’importantes sommes d’argent pour venir en aide aux populations malmenées par la crise de la Covid-19. C’est une bonne chose. Sans doute faudrait-il en faire de même pour lutter contre la malnutrition. Elle touche un enfant sur cinq dans le monde, un sur trois en Afrique. Au total, plus de 800 millions de personnes souffrent de la faim sur les cinq continents.
Lutter contre la malnutrition passe en grande partie par le développement de l’agriculture. Celle-ci est génératrice de nourriture, mais aussi d’emplois. C’est même le premier secteur d’activité du continent, si l’on y ajoute l’agroalimentaire.
Alors oui, de grosses sommes d’argent devraient être débloquées en urgence pour développer le secteur agricole en Afrique. L’objectif officiel est d’arriver aux 10 % des budgets des États consacrés à l’agriculture, comme cela avait été paraphé par les pays de l’Union africaine dans la Déclaration de Maputo (2003). Malheureusement, nous en sommes loin. Seule une poignée de pays a atteint ce seuil pendant une ou plusieurs années (Éthiopie, Malawi, Burkina Faso, Mali, Maroc…).
Pourtant, il s’agirait bien, comme pour la Covid-19, d’une urgence sanitaire. Les gouvernements locaux et les bailleurs de fonds internationaux doivent le comprendre. Reste que le déblocage de ces fonds n’est pas le seul gage de réussite. L’argent doit être bien utilisé. Il doit aller là où le besoin s’en fait réellement sentir. Sur ce point aussi, on le sait, d’énormes progrès restent à réaliser.
Est-ce normal que certains hommes d’affaires, certaines organisations, certaines multinationales, certains hommes politiques détiennent à eux seuls l’équivalent de quasiment le PIB de certains pays africains ? Non, bien sûr. Tout le monde s’accorde à le dire. Même ces gens-là. Sauf que rien ne change… Au contraire, la situation empire. Le fossé entre riches et pauvres se creuse.
Mais gardons espoir. Des jours meilleurs viendront pour l’Afrique. Chacun à sa pierre à apporter. À Afrique Agriculture, nous apportons la nôtre faite d’information et de formation (fiches techniques). En espérant que cela vous soit utile.

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