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Moins 57 % par rapport à une année moyenne

Maroc : forte baisse de la production céréalière

Publié le 03/09/2020 - 10:55
La faible pluviométrie a fait chuter les rendements des céréales au Maroc, comme ici dans la région d’Al Jadida au sud de Casablanca. Photo : OCP

En s’établissant à 32 millions de quintaux, la récolte céréalière marocaine 2020 chute de 57 % par rapport à une année moyenne sous Plan Maroc vert. En cause : une pluviométrie faible et mal répartie.

Suite aux limitations des déplacements mises en place par l’État à cause du coronavirus, la direction de la Stratégie et des Statistiques du département de l’Agriculture marocain a dû recueillir les rendements des céréales du Royaume par le biais d’une enquête téléphonique. Celle-ci a permis de collecter près de 6 400 observations dans les différentes régions du pays et de calculer ainsi la production céréalière au titre de la campagne 2019-2020. 

Résultat, la production définitive des trois céréales principales est estimée à 32 millions de quintaux (Mq). Cela représente une baisse de 57 % en comparaison avec une année moyenne sous Plan Maroc vert (75 Mq). La chute est de 39 % par rapport à la campagne précédente qui était pourtant, déjà, une année moyenne pour la production céréalière marocaine (52 Mq). La superficie céréalière semée au titre de cette campagne est de 4,34 millions d’hectares. Par espèce, cela donne 17,7 Mq de blé tendre, 7,9 Mq de blé dur et 6,4 Mq d’orge. 

Pour rappel, la pluviométrie au cours de la campagne agricole 2019-2020 s’est limitée à 239 mm (à fin mai 2020). Soit une baisse de 31 % par rapport à la moyenne de 30 ans (348 mm) et de 19 % par rapport à la campagne précédente (295 mm) à la même date.

La pluviométrie de cette campagne a également été caractérisée par une mauvaise répartition temporelle. Ainsi, seul le stade de levée des céréales a bénéficié d’une pluviométrie convenable. Le tallage et la montaison ont souffert de périodes sèches, respectivement de 20 et 40 jours. Cela s’est traduit par une baisse de la superficie récoltée. L’insuffisance du tallage et de la montaison s’est traduite par de faibles rendements des superficies ayant résisté au déficit pluviométrique. 

Les pluies tardives, qui ont sévi durant les mois d’avril et mai, ont favorisé localement le remplissage des grains dans les zones de montagne. Mais cela a été sans effet significatif pour les grandes zones céréalières, dont le cycle de production était déjà achevé.

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