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L’agroalimentaire au Maroc

Quelles opportunités d’investissement ?

Le Maroc a fait du secteur agroalimentaire l’un des piliers de son économie. Avec une part de 13 % à 14 % dans le PIB national, le secteur permet non seulement d’assurer la sécurité alimentaire au niveau local, mais jouit également d’un potentiel à l’export de l’ordre de 25 % de sa production en 2017, soit une valeur de 85 milliards de dirhams.

Filières à grande valeur ajoutée

En complément de sa stratégie agricole mise en place à travers le Plan Maroc Vert, le Maroc, par le biais du dernier contrat programme destiné au secteur agroalimentaire, mise sur les filières à forte valeur ajoutée. L’objectif est l’intégration entre l’amont productif et l’aval de la transformation.

Ainsi, l’État cherche à encourager l’investissement dans les filiales suivantes :

  • la valorisation et la transformation des fruits et légumes ;
  • l’industrie laitière ;
  • l’industrie des viandes ; 
  • l’industrie de la confiserie-biscuiterie-chocolaterie ;
  •  l’industrie céréalière ;
  • l’industrie des pâtes et du couscous ;
  • la transformation des agrumes ;
  • l’industrie de l’huile d’olive.

Pour ce faire, l’État marocain a préparé une enveloppe de 12 milliards de dirhams à répartir entre les 8 filières. Les mesures d’incitation sont multiples. Citons, entre autres, les subventions à l’export (sociétés dont le CA à l’export dépasse 1 MDhs) et à la rénovation des abattoirs à hauteur de 30 %.

Maroc-Afrique : une synergie positive

Aujourd’hui, le Maroc se positionne comme un exemple à suivre à l’échelle continentale en ce qui concerne le dynamisme du secteur agricole-agroalimentaire.

Dans ce sillage, la collaboration entre le Maroc et les pays de l’Afrique de l’Est et de l’Ouest devrait créer un effet de synergie positif. Ce partenariat s’est en effet concrétisé suite à l’intensification des relations commerciales entre le Maroc et les principaux pays de la Cedeao, notamment la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Sénégal, la Guinée… D’ailleurs, plusieurs sociétés marocaines se positionnent d’ores et déjà sur ce marché aussi bien en tant qu’exportateur que producteur. Le groupe Unimer, par exemple, spécialisé dans la transformation et le conditionnement des poissons, compte aujourd’hui près de 50 % de son CA dans l’exportation en Afrique uniquement. Le groupe s’implante dans certains pays africains tels que la Mauritanie. Mieux encore, le potentiel offert par ce marché est en croissance continue sous l’hypothèse du doublement de la population africaine d’ici 2050, d’où un besoin en alimentation encore plus pressant.

Les banques mobilisées

Au niveau local, toutes les banques de la place se mobilisent pour répondre aux besoins croissants des sociétés agroalimentaires en termes de financement, mais également en termes de conseil et d’accompagnement.

Sur le plan continental, avec la présence de plusieurs banques marocaines en Afrique, le financement ne constitue plus un obstacle pour aller conquérir de nouveaux horizons.

Le marché boursier offre également d’importantes opportunités de financement. Les sociétés peuvent, à l’instar des six sociétés agroalimentaires cotées, avoir recours à des augmentations de capital par introduction en Bourse (IPO). À titre d’exemple, Dari Couspate, société de transformation céréalière, a pu financer son nouveau site industriel sans avoir recours à l’endettement. Aujourd’hui leader de son secteur au Maroc, la société se positionne également au niveau international.

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