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Maroc

C’est bien parti pour les cultures de printemps

Publié le 26/04/2022 - 09:46
Au 25 avril, 62 % des cultures maraîchères de printemps sous irrigation étaient déjà installées, comme ici à El Hajeb, près de Meknès. Photo : Antoine Hervé

Au 25 avril, les cultures de printemps enregistraient « une hausse de 20% en superficie par rapport à la campagne précédente », selon le ministère de l’Agriculture. Et 62% du programme prévisionnel des cultures maraîchères de printemps sous irrigation étaient atteints. Explications.

 

L’amélioration des conditions climatiques depuis début mars et le retour d’une bonne pluviométrie ont créé les conditions favorables pour une bonne saison printanière au Maroc. C’est en tous les cas ce que prévoit le ministère de l’Agriculture du Royaume lundi 25 avril. « La période allant du 1er mars au 22 avril 2022 a été caractérisée par une bonne répartition régionale des pluies et un cumul pluviométrique moyen national durant cette période de l’ordre de 102 mm, soit une hausse de 44% par rapport à la moyenne de 30 ans (71 mm) et de 90% par rapport à la campagne précédente à la même date (54 mm) », dit-on à Rabat.

Rattrapage des cultures d’automne

Ces pluies ont permis un certain rattrapage pour les cultures d’automne, en particulier les céréales, qui ont repris dans les régions de bour favorable, c’est-à-dire la partie nord du pays à partir de la Haute Chaouia, Casablanca, Rabat, Fès-Meknès, le Loukkos et les montagnes. Elles ont par ailleurs complètement changé le couvert végétal et les disponibilités fourragères des parcours.

Les pluies de mars et avril ont eu un impact « très positif » sur la plupart des plantations arboricoles – rosacées, agrumes, oliviers, palmiers dattiers… – qui se trouvent au stade de floraison, déterminant pour les rendements. Ces bonnes conditions climatiques permettent aux agriculteurs marocains de rattraper leurs assolements en cultures d’automne, sévèrement touchées par le déficit pluviométrique jusqu’à fin février.

272 000 ha de cultures de printemps en bour, hors maraîchage

« Les pluies enregistrées donnent de bonnes perspectives pour les cultures de printemps, poursuit-on à Rabat. En effet, le retour des précipitations est survenu durant la phase propice d’installation de ces cultures, notamment pour le pois chiche, le maïs grain, le tournesol et les cultures maraîchères de printemps. »

La superficie programmée pour les cultures de printemps en bour, hors maraîchage, est d’environ 272000 ha pour cette campagne, selon le ministère. Soit une hausse de 20% par rapport à la campagne précédente. Au 25 avril, les superficies des grandes cultures de printemps – pois chiche, maïs grain, tournesol, haricot sec – ont atteint 211000 ha, soit 97% du programme prévisionnel, soit aussi une hausse de 19% par rapport à la campagne précédente.

Le tournesol en forte hausse

Les réalisations se présentent comme suit :

  • maïs grain : 110380 ha, en hausse de 16% par rapport à la campagne précédente
  • pois chiche : 64712 ha, en hausse de 4%
  • tournesol : 28447 ha, en hausse de 49%
  • haricot sec : 8183 ha, en hausse de 14%

50 000 ha de cultures maraîchères sous irrigation

Concernant les cultures maraîchères de printemps sous irrigation, les semis ont atteint près de 50000 ha, soit 62% du programme prévisionnel (80000 ha). Les taux de réalisation pour les principales espèces sont de 50% pour la pomme de terre, 68% pour l’oignon, 39% pour les carottes et navets, 72% pour la courge et courgette, 41% pour la pastèque et 37% pour le melon.

À noter que les semis de ces cultures continuent jusqu’à la première quinzaine de juin. La production devrait permettre de couvrir les besoins de consommation du marché local en produits maraîchers pendant la période estivale, selon le ministère de l’Agriculture. Même si, bien sûr, l’évolution de ces cultures reste tributaire des conditions climatiques à venir.

 

 

Zoom : le cheptel aussi en bonne santé
Au 25 avril, le cheptel marocain est « bien maintenu » et se trouve « dans un bon état sanitaire », explique-t-on au ministère de l’Agriculture à Rabat. En effet, les précipitations ont permis de redresser la situation du secteur de l’élevage. Celui-ci a bénéficié de l’appui direct apporté aux éleveurs, à travers la distribution d’aliments subventionnés, l’abreuvement du cheptel et les campagnes préventives de traitement et de vaccination. Cela a pu se faire « grâce à la mise en œuvre du programme de réduction de l’impact des précipitations lancé en février par les Hautes Instructions royales », note-t-on à Rabat.

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