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Carlo Lambro

« Il faut d’urgence mécaniser l’Afrique »

Publié le 08/09/2016 - 09:37
Carlo Lambro, président de New Holland Agriculture. Photo : New Holland

D’où la nécessité, selon Carlo Lambro, président de New Holland Agriculture, « d’intensifier la mécanisation et de regrouper les petits producteurs pour les faire sortir de l’agriculture de subsistance ».

« La mécanisation de l’agriculture africaine est un des grands défis de notre époque. Le remporter signifie garantir l’autosuffisance alimentaire, mais aussi la paix et le développement à des millions de personnes et aux générations à venir ».

L’analyse est de Carlo Lambro, président de New Holland Agriculture. Il participait à la première conférence ministérielle Italie-Afrique à la mi-mai à Rome, en présence des ministres de 14 pays africains et de nombreux représentants diplomatiques et d’organisations internationales. Cette conférence était présidée par le ministre des Affaires étrangères italien, Paolo Gentiloni.

5 000 tracteurs par an

« Il y a en Afrique 46 tracteurs tous les 100 kilomètres carrés de surfaces cultivables, contre 653 en moyenne en Europe, a expliqué Carlo Lambro. La surface moyenne des exploitations agricoles est de 1,3 hectare contre 14,7 en Europe, 50,7 en Amérique latine et 186 en Amérique du Nord ». Ces chiffres soulignent, selon le président de New Holland, « l’urgence qu’il y a en Afrique à augmenter la mécanisation et à regrouper les petits producteurs pour les faire sortir définitivement de l’agriculture familiale de subsistance ».

Lambro en a profité pour souligner l’engagement de CNH Industrial « en faveur du développement économique et de la durabilité environnementale au niveau mondial et de l’économie circulaire ». Cette dernière tablant sur « la réduction de la consommation d’énergie, l’utilisation croissante des ressources renouvelables et l’allongement de la vie des produits ».

Numéro un des constructeurs occidentaux en Afrique, New Holland opère dans 34 pays du continent, avec 24 distributeurs et 265 points de vente. La firme américaine livre ainsi près de 5 000 tracteurs par an et s’adjuge une bonne part de marché au niveau continental.

Assurant avoir investi « plus de 50 millions de dollars au cours des trois dernières années », le constructeur produit et distribue des tracteurs et des machines agricoles adaptées aux exploitations africaines. C’est-à-dire capables de résister à des conditions climatiques difficiles.

Un des points forts de la marque est la formation continue. « Nous avons une série de projets en cours au Kenya, en Ouganda, en Algérie, au Maroc, au Soudan et en Afrique du Sud, liés à la formation du personnel des concessionnaires et des opérateurs de machines agricoles », explique Lambro. Ajoutant que son groupe travaille aussi à « la réalisation de centres d’assemblage sur place ».

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