Imprimer
Commentaires
30 000 bovins migrent chaque année

Au Togo, la transhumance se fait attendre

Publié le 29/01/2021 - 09:51
Au Togo, chaque année, environ 30 000 bovins transhument dans le pays à la recherche de pâturages. Photo : MAT

Initialement prévue pour démarrer dimanche 31 janvier, la campagne de transhumance 2021 vient d’être reportée par le ministre de l’Agriculture Antoine Lekpa Gbegbeni. L’an dernier, 30 000 bovins avaient parcouru le Togo à la recherche de nouveaux pâturages.

« La campagne de transhumance 2021 est reportée à une date ultérieure », a annoncé mercredi 27 janvier le ministre de l'Agriculture, de l'Élevage et du Développement rural, Antoine Lekpa Gbegbeni, dans un communiqué adressé aux acteurs impliqués.

La période de transhumance est observée chaque début d’année, généralement de fin janvier à fin mai, dans plusieurs pays de la sous-région. L’objectif est de nourrir le bétail tout en évitant l’épuisement des pâturages. Au Togo, cette campagne s’étend sur l’ensemble du territoire.

Afin d’assurer le bon déroulement de ce mouvement saisonnier de bétail qui traverse plusieurs pays, tous les acteurs impliqués – comités et responsables préfectoraux, agriculteurs, organisations non gouvernementales et partenaires –, sont invités à prendre les dispositions nécessaires en application du Plan opérationnel de gestion de transhumance (POGT).

L’an dernier, environ 30 000 têtes de bovins avaient parcouru le Togo. Cela avait, comme d’habitude, engendré des conflits entre éleveurs et autochtones. Douze personnes ont trouvé la mort pendant cette campagne, et une centaine de champs ont été dévastés. L’État togolais a dû verser environ 10 millions de francs CFA d’indemnisation aux victimes.

Pourtant, afin d’éviter les conflits entre éleveurs peuls et populations autochtones, les autorités togolaises ont mis en place des couloirs de circulation, des zones de stationnement de bétail, des points d’eau et des sites d’accueil des bergers et des troupeaux. Bien qu’insuffisantes vu le bilan, ces mesures ont pourtant suscité l’intérêt des pays voisins. Une délégation ghanéenne a ainsi séjourné au Togo fin 2020 afin d’observer les « bonnes pratiques » mises en place par le Togo en matière de transhumance.

Ajouter un commentaire

Pour ajouter un commentaire, identifiez-vous ou créez un compte.

Nos publications

  • Circuits Culture
  • Cultivar Élevage
  • Cultivar Leaders
  • Culture légumière
  • L'arboriculture fruitière