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Au Maroc, l’approvisionnement continuera pendant le Ramadan

Publié le 16/04/2020 - 10:27
La réunion entre le ministre de l’Agriculture Aziz Akhannouch (en haut) et les représentants des différentes filières agricoles s’est tenue par visioconférence. Photo : MAM

Réunis hier à Rabat, le ministre de l’Agriculture et les représentants des différentes filières l’ont confirmé : une offre suffisante et diversifiée en produits agricoles et alimentaires, et à des prix stables, sera disponible au cours du mois de Ramadan.

Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch, a présidé hier une réunion en visioconférence avec les représentants des chambres d’agriculture et le président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader).

La discussion a notamment porté sur les questions liées à l’approvisionnement du marché national pendant le mois de Ramadan qui se tiendra de fin avril à fin mai.

Le mois de Ramadan s’accompagne traditionnellement d’une hausse de la demande au niveau de plusieurs produits agricoles et alimentaires. En cela, le ministre Aziz Akhannouch a rappelé que les professionnels du secteur « sont mobilisés pour assurer un approvisionnement normal et régulier du marché en ces produits ».

Les fruits et légumes

Concernant les légumes (oignon, tomate, pomme de terre, aubergine, piment, poivron, concombre, etc.), le marché « reste bien approvisionné à partir des cultures primeurs ». Mieux, la production issue des récoltes hivernales « couvre nettement les besoins de consommation pendant les mois d’avril et mai, qui coïncident avec le mois de Ramadan ». L’installation des cultures printanières se poursuit à bon rythme. « 77 % sont déjà réalisés », note le ministre.

Pour la tomate, la production « couvre largement les besoins de consommation du mois de Ramadan, estimés à 90 000 tonnes avec une disponibilité estimée à 120 000 tonnes pour ce même mois ». Cette période de l’année coïncide aussi avec le début de commercialisation de l’oignon frais : « Cela permettra un approvisionnement régulier du marché et une couverture des besoins de ce mois, estimés entre 80 000 et 90 000 tonnes. Les prix pratiqués au détail depuis fin mars montrent une stabilité dans la limite de 4 dh. »

À l’exception des oranges dont les prix restent relativement supérieurs à l’année précédente, principalement à cause d’une baisse de la production agrumicole, les autres fruits, comme les pommes et les bananes, « affichent un niveau de disponibilité très satisfaisant et des niveaux de prix stables ». La diversité va s’élargir avec l’arrivée en production des différents fruits rouges, des pastèques, des melons et des rosacées (pêches, prunes, abricots).

Légumineuses alimentaires et dattes

S’agissant des légumineuses alimentaires, les stocks « sont à un niveau qui couvre les besoins du mois de Ramadan ». À noter que les légumineuses les plus utilisées durant ce mois sont les lentilles et les pois chiches. Ils affichent une « stabilité dans les prix et se situent à des niveaux raisonnables ».

Côté sucre, « on assiste à une situation confortable des stocks et un bon démarrage de la campagne sucrière 2020. Les stocks disponibles couvrent 3,5 mois de consommation, sans compter la production en cours de la nouvelle campagne sucrière 2020 »

Concernant les huiles alimentaires, le bilan révèle « un niveau d’approvisionnement normal du marché national en huiles végétales de table pour les trois prochains mois ». Donc y compris celui du Ramadan.

Pour les dattes, produit de grande consommation durant le mois sacré, l’approvisionnement « sera assuré principalement par les stocks issus de la production nationale et les importations ». Cela sachant que la consommation moyenne lors du Ramadan « se situe entre 35 000 et 40 000 tonnes ». Le besoin sera « largement couvert par les stocks ». Les prix restent « contenus à leurs niveaux habituels, soit 20 à 40 dh/kg pour les variétés de qualité intermédiaire », les plus consommées.

Les produits d’origine animale

Les unités de production laitière continuent leur activité à un rythme normal malgré le contexte sanitaire. « Les volumes de lait pasteurisé produits mensuellement dépassent la demande, en plus du niveau des stocks et de la production du lait UHT, rapporte la filière. La production prévisionnelle pour Ramadan devra dépasser les 110 millions de litres pour une demande estimée à 100 millions de litres. »

Pour les dérivés laitiers, notamment le beurre, la consommation moyenne mensuelle se situe à 1 200 tonnes et celle du mois de Ramadan peut atteindre 1 500 tonnes. Ces besoins seront « largement assurés par les stocks constitués de la production nationale et du beurre importé ».

De son côté, la quantité de viandes rouges disponible (bovines, ovines et caprines) est « suffisante pour couvrir les besoins de consommation nationale pendant le mois de Ramadan ». Concernant l’offre en viandes blanches, elle est estimée à plus de 50 000 tonnes par mois et celle des œufs à 600 millions d’œufs. Ces niveaux « couvrent largement les besoins de consommation à des prix stables ».

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