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Cameroun, Nigeria, Côte d’Ivoire, Mali…

Le difficile redémarrage de l'aviculture

Publié le 24/09/2019 - 09:52
Dans l’abattoir de la Spac. Photo : A. Hervé

La filière avicole camerounaise se remet peu à peu du tumultueux épisode de l’épizootie de grippe aviaire survenue il y a un an. Les fermes ont été rouvertes et les activités reprennent progressivement dans les bassins de production concernés par les mesures restrictives prises notamment par le ministère de l’Élevage.

Seulement, cette reprise ne connaît pas le grand enthousiasme escompté chez certains éleveurs, qui doivent faire face à la résurgence de certaines maladies, telles que la Newcastle, qui contrarie plusieurs d’entre eux. Ajouté à cela, un climat d’insécurité règne dans les deux régions anglophones du Cameroun, principales portes de sortie des produits issus de cet élevage en direction principalement du Nigeria voisin. Cela oblige les éleveurs à brader leurs productions, faute de corridors d’écoulement à l’export.

Des autorités tolérantes

Conséquence sur les marchés dans la région de l’Ouest : les prix des œufs de consommation, par exemple, ont connu une nette dévaluation, l’alvéole d’œuf partant par exemple de 1 250 F CFA à 1 000, voire 900 F CFA. Ce climat moribond se répercute également dans les établissements bancaires qui tardent à rétablir une totale confiance aux investisseurs de ce sous-secteur de l’élevage camerounais. En effet, très peu de banques ou microfinances acceptent d’accorder des crédits aux éleveurs désireux de relancer leurs activités. Celles-ci évoquent, entre autres raison, le manque de garantie fiable et la crainte d’une résurgence d’une épizootie de grande envergure après celle connue en 2018.

Dans un poulailler de SPV-Agrocam, à Bandjoun, à l’ouest du Cameroun. Photo : SPC

À ce propos d’ailleurs, le ministère de l’Élevage n’a toujours pas procédé à la levée d’interdiction prononcée comme mesure conservatoire au lendemain de l’apparition de la grippe aviaire en mai 2018. Si certains élevages ont malgré tout repris leurs activités, c’est du fait de la tolérance administrative prônée par les autorités qui restent – cela est compréhensible – d’une extrême vigilance.

Quoi qu’il en soit, sur le terrain, les élevages se remettent lentement et les concertations se multiplient entre les acteurs de cette grande chaîne au travers de conférences, de séminaires d’information, de formation. Ceci afin de prévenir de façon concertée une autre catastrophe sanitaire, aux conséquences potentiellement dévastatrices.

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