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Bonne année et au revoir

Publié le 23/01/2023 - 15:56
Durant mes onze années passées à la rédaction en chef d’Afrique Agriculture, j’ai apprécié la gentillesse des Africains, à l’image de ce cliché pris sur la route de retour d’un reportage à l’est du Sénégal. Photo : Antoine Hervé

Il y a onze ans, lorsque j’ai repris la rédaction en chef d’Afrique Agriculture, je ne connaissais presque rien au continent africain. J’avais seulement effectué un reportage au Maroc et étais allé en vacances en Tunisie. Voilà tout.

Quatre mille cent cinquante jours plus tard, j’ai voyagé dans une vingtaine de pays africains. Du Sénégal à l’Égypte, de l’Algérie à la Tanzanie. En Côte-d’Ivoire, j’ai même rencontré mon épouse. Ce continent – mon deuxième continent donc – je l’ai découvert et apprécié à travers la gentillesse et la simplicité de ses habitants. À travers ses paysages somptueux et son agriculture, dans le cadre de mon métier.

Dans ce domaine, j’ai rencontré des paysans qui m’ont rappelé l’agriculture de mon enfance. J’ai retrouvé ces petites fermes qui fleurent bon la campagne, ou la brousse comme on dit en Afrique. Des fermes dans lesquelles les gens ne gagnent, certes, pas beaucoup d’argent. Mais dans lesquelles ils vivent paisiblement.

En regardant les enfants aider leurs parents, je me suis revu faire les moissons et conduire les vaches au pré. Bien sûr, c’était du travail d’enfant. Mais, comme ces petits Africains sans doute – hormis bien sûr le travail forcé –, je n’aurais cédé ma place pour rien au monde. Même pas pour aller en colonie de vacances ou à la plage comme mes petits camarades.

Les « petits » paysans africains – petits avec beaucoup de guillemets –, sont avant tout de vrais paysans. Des femmes et des hommes qui ont la terre ancrée en eux. Ces gens n’ont bien souvent pas fait beaucoup d’études. Mais ils ont du bon sens et l’amour du travail bien fait. Ces quelques hectares de terre que l’on cultive soigneusement. Ces quelques bêtes que l’on bichonne comme si c’était des animaux de compagnie. Ces cultures vivrières que l’on chérit parce qu’elles serviront d’abord à nourrir la famille. Le résultat, ce sont des produits sains et goûteux, épargnés par l’agrochimie. Cette agriculture-là n’a pas besoin d’être certifiée biologique. Elle l’est par nature.

Voilà, ces onze années furent pour moi très intéressantes et enrichissantes. Je remercie en cela tous mes interlocuteurs africains et particulièrement mes correspondants. En ce début janvier, il est temps pour moi de refermer cette belle parenthèse et de vous souhaiter une bonne et heureuse année 2023.

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