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Nigeria

109 milliards pour l’irrigation

Publié le 08/09/2016 - 15:53
Canaux d’irrigation dans l’État de Sokoto au nord du Nigeria.  Photo : News Agency of Nigeria

Le gouvernement et la Banque mondiale débloquent 109 milliards de nairas pour des projets d’irrigation dans cinq États du Nord. 23 000 premiers hectares seront aménagés pour l’agriculture.

 

Produire abondamment en saison sèche, c’est l’objectif principal de l’administration du président Muhammadu Buhari. Ainsi, le gouvernement nigérian, avec le soutien de la Banque mondiale, va réhabiliter des projets d’irrigation dans cinq États. Ce programme, qui est supervisé par la FAO et qui va s’étendre sur huit ans, va concerner les projets d’irrigation de Goronyo, Bakolori, Dadin-Kowa, Kura et Hadejia, situés respectivement dans les États de Sokoto, Zamfara, Gombe, Kano et Jigawa.

Pour ce programme d’envergure, la Banque mondiale va débloquer 100 milliards de nairas quand le gouvernement nigérian décaissera 8,9 milliards. Au total, 23 000 hectares de terrain seront aménagés pour que les projets d’irrigation des cinq États respectent les normes internationales. Le coordonnateur du programme, Peter Yakubu, estime que ce programme « vise à accorder la priorité à la culture par irrigation en saison sèche ». Et ce, poursuit-il, « en vue d’atteindre la sécurité alimentaire et nourrir les 170 millions d’habitants que compte le Nigeria ».

La culture en saison sèche s’avère nécessaire au Nigeria compte tenu des dégâts causés régulièrement par des inondations dans certains États du Nord. Par exemple, le niveau pluviométrique supérieur à la normale qu’a enregistré le Nord-Ouest du pays en septembre dernier et qui a entraîné la destruction de plus de 625 000 tonnes de céréales, soit des pertes de produits alimentaires de l’ordre de 49 milliards de nairas.

Pour le moment, la tomate est le légume le plus cultivé pendant la saison sèche au nord du Nigeria. Pour produire ce légume, les agriculteurs pratiquent soit la culture irriguée soit la gestion de l’humidité résiduelle des sols (HRS). Dans ce second cas, les pieds ne sont pas arrosés du tout pendant le cycle de croissance. Les agriculteurs cultivent également d’autres légumes en utilisant l’HRS, notamment le poivron et la patate douce. Pour la culture de l’igname, plantée en octobre, les cultivateurs exploitent en partie l’HRS. Ils recouvrent les billons de paille afin de conserver l’humidité. Les tubercules naissent et croissent grâce à l’humidité résiduelle des sols jusqu’à l’arrivée des premières pluies.

 

Zoom : deux saisons sèches et deux saisons des pluies
Dans le sud du Nigeria, il y a deux saisons des pluies – avril-juillet et septembre-octobre – et deux saisons sèches, nettement tranchées. À mesure que l’on s’enfonce dans l’intérieur des terres, les deux saisons de pluies se confondent. Toute l’année, la chaleur est constante. La température ne descend jamais en dessous de 17 °C. Les maxima vont de 25 à 35 °C suivant les régions et l’altitude. L’humidité est très forte dans le Sud, avec plus de 2,5 mètres de pluies par an. Moins pluvieux, le centre reçoit, lui, entre 1 mètre et 1,5 mètre d’eau par an, et le Nord à peine 50 cm.

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