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Algérie

Cap sur l’irrigation

Publié le 08/09/2016 - 09:30
Le barrage de Taksebt à Tizi Ouzou. Photo : DR

L’objectif du gouvernement algérien est de faire passer les périmètres irrigués d’un million d’hectares à deux millions en 2019.

Avec un climat semi-aride à aride sur la majeure partie du territoire et une agriculture dominée par la petite exploitation de type extensif (deux tiers des exploitations ont moins de 10 hectares), l’hydraulique agricole représente un enjeu stratégique en Algérie. Une raison pour laquelle le pays amorce un nouvel élan dans ce domaine pour les quatre ans à venir.

Les défis sur ce plan ne sont pas moindres dès lors que l’autosuffisance alimentaire du pays y est étroitement liée. Pour ce faire, le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche mise sur le doublement des périmètres irrigués pour atteindre 2 millions d’hectares à l’échéance 2019. Actuellement, moins de 12 % de la SAU (surface agricole utile) ont accès à l’eau d’irrigation, soit environ un million d’hectares sur un total de 8,5 millions d’hectares.

Cette proportion est loin d’être suffisante. Notamment lorsque l’on sait qu’une part infime des surfaces irriguées est consacrée aux produits de large consommation, comme les céréales dont moins de 200 000 hectares sont irrigués en permanence. C’est-à-dire outre les exploitations utilisant l’irrigation d’appoint lors des périodes de sécheresse. Les 800 000 hectares restants des périmètres irrigués sont réservés aux productions maraîchères et aux cultures pérennes (arboriculture fruitière).

En conséquence, l’irrigation est appelée à connaître un niveau de développement plus accentué dans les régions du sud. Là, l’État projette, pour les quatre années à venir, la mobilisation de financements supplémentaires pour accompagner les agriculteurs dans la réalisation de forages et l’acquisition de kits d’irrigation, financés en partie par l’État et exonérés de taxes et droits de douane à l’importation.
30 nouveaux barrages

En amont, le programme en question se concentre sur le renforcement des infrastructures de stockage des eaux pluviales dans les régions du nord à travers la multiplication du nombre de barrages. Depuis 2010, les capacités de stockage du pays ont atteint 7 milliards de mètres cubes, à travers près de 70 barrages dans différentes wilayas. Ces capacités n’étaient que de 3,7 milliards de mètres cubes au début des années 2000, avec seulement 44 barrages.

Une dizaine des 30 nouveaux barrages prévus pour 2015-2019 sont en cours de réalisation, pour une capacité supplémentaire de 1,5 milliard de mètres cubes. Dans les régions du sud, la démarche des pouvoirs publics comprend la facilitation d’accès aux eaux souterraines de la nappe albienne, mais aussi la rationalisation de leur exploitation avec des mécanismes de contrôle et de lutte antigaspillage. En outre, et malgré la chute des recettes pétrolières qui constituent la principale source de revenus du pays, le gouvernement a maintenu les budgets affectés au secteur de l’agriculture, qui sont de l’ordre de 1,5 milliard de dollars par an jusqu’à la fin 2019.

 

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