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Maroc : après le Plan vert, le Génération Green

Publié le 01/06/2020 - 09:09
Bassin d'irrigation dans une exploitation de palmiers dattiers près d’Errachidia, au Maroc. Photo : Antoine Hervé

Dans la foulée du Plan Maroc vert, le Royaume lance deux nouvelles stratégies pour booster son agriculture et la rendre plus « verte ». Explications.

Décidément, le Maroc booste son agriculture. Après l’adoption du Plan Maroc vert (PMV) en 2008, voici l’avènement de « Génération Green 2020-2030 » et de « Forêts du Maroc ». 

Ces deux nouvelles stratégies ont été lancées le 13 février par le roi Mohammed VI, accompagné de son fils aîné, le prince héritier Moulay el-Hassan. Élaborées « conformément aux orientations royales », ces stratégies visent à faire émerger une nouvelle « classe moyenne agricole ». Celle-ci devra être « à l’image de la classe moyenne urbaine et du rôle clé qui lui est dévolu ».

Plus de 34 milliards de dirhams (MMdh) de financements internationaux ont été mobilisés pour le PMV. Il en faudra probablement autant, voire plus, pour les deux nouveaux plans royaux. En tout cas, Aziz Akhannouch, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, a prévenu que ces stratégies nécessiteraient « une augmentation du budget du secteur de près de 2,5 % par an à partir de 2020 ».

Les objectifs sont ambitieux. Le PIB agricole attendu est de « 200 à 250 MMdh à l’horizon 2030 », avec une multiplication des exportations. La nouvelle classe moyenne agricole devra concerner « 350 000 à 400 000 ménages ». Un million d’hectares seront mobilisés pour quelque 350 000 jeunes entrepreneurs agricoles. 133 000 hectares de forêts doivent être repeuplés d’ici 2030, avec la création de 27 500 nouveaux postes. Ou encore, la production et l’écotourisme des forêts seront développés pour atteindre « une valeur marchande de 5 MMdh ».

Déjà pilier du PMV, l’irrigation n’est pas en reste. Elle sera une nouvelle fois boostée. Notamment à travers ce projet de dessalement d’eau de mer, en cours, à 40 km d’Agadir. S’étendant sur 20 hectares, la station de Douira devra assurer l’irrigation de la plaine de Chtouka (15 000 hectares), en plus d’alimenter le Grand Agadir en eau potable. Son but est aussi de sauvegarder la nappe phréatique. Utile, car le déficit annuel des ressources souterraines est estimé à 90 millions de m3 dans la région.

La préservation de l’environnement. Voilà bien un enjeu qui doit être au cœur de « Génération Green 2020-2030 » et de « Forêts du Maroc ». Gageons, ou en tout cas espérons, qu’il soit au cœur des ambitions du roi Mohammed VI.

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